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Carlo Manieri (Taranto ? - documenté à Rome de 1662 à 1700)

(Taranto ? documenté à Rome de 1662 à 1700)

Nature morte au panier de raisins, grenades, coings et poires, branche de figuier, et tonneau de raisins

Huile sur toile,145 x 195 cm.

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PROVENANCE


Vente Finarte, Milan, 29 octobre 1964, n° 52 (comme Michelangelo del Campidoglio) ; Collection particulière.

BIBLIOGRAPHIE


- Laura Laureati - Ludovica Trezzani, « La natura morta postcaravaggesca a Roma », La natura morta in Italia , 2 vol., Milan, 1989, II, p. 741, fig. 876, p. 743 (comme «artiste romain»);
- Gianluca Bocchi - Ulisse Bocchi, « Carlo Manieri », dans Pittori di natura morta a Roma. Artisti italiani 1630-1730, Vérone, 2005, p. 535, 537, fig. CM.7;
- Gianluca Bocchi - Ulisse Bocchi, "Carlo Manieri, pittore a Roma nella seconda metà del Seicento : nuove acquisizioni e definitive conferme", in Parma per l’Arte, 2016, p. 274, fig. 16.

DESCRIPTION


Le silence des biographes, les dates, toujours inconnues, de vie et de mort de notre artiste, ont contribué à son oubli au cours des siècles passés. Pourtant, son appartenance à la congrégation des Virtuosi du Pantheon est documentée de 1662 à 1675. Des documents d’archive attestent encore de sa présence dans les inventaires d’importantes collections romaines telles que les Colonna, Pamphilij, Valenti Gonzaga et les Chigi. Il faut attendre 2005 pour qu’un premier corpus lui soit proposé autour de compositions monogrammées ou signées. C’est à Eduard A. Safarik que revient la première proposition d’identifier le monogramme « CMF » comme « Carlo Manieri Fecit » sur deux tableaux représentants des intérieurs de palais avec des rideaux, tapis et des armures, deux œuvres provenant de palazzo Pamphilj à Rome1.
Le motif principal de notre composition se rattache à deux autres tableaux, déjà mis en relation par Laura Laureati et Ludovica Trezzani qui les avaient rattachées au contexte romain tant les motifs sont proches de ceux de Michele Pace et de Michelangelo Cerquozzi. L’un de ces deux tableaux présente un fond d’architecture assez similaire à ses compositions avec des trophées d’armures, le second tableau ne retenant qu’une seule partie du motif central.
Le gigantisme avec lequel sont traités les fruits vient les magnifier, tout en accentuant l’effet baroque de ce rideau de fruits, s’échelonnant de haut en bas. Le panier au large cannage, les tonneaux en bois, se retrouvent dans d’autres compositions de l’artiste. Les fruits décrits d’une matière et d’un coloris très dense –bleus, rouge, jaune des coings – se détachent d’autant mieux sur ce fond sombre, encore naturaliste, privilégiant les contrastes ombre et lumière. Les verts des feuillages marquent les passages intermédiaires entre la proéminence des fruits et le fond sombre.

Note :
1- Eduard A. Safarik, Fasto romano : dipinti, sculture, arredi dai palazzi di Roma, cat. exp. Rome, Palais Sacchetti, 1991, p. 25, figs. 1 et 2.