next prev

Actif à Mantoue dans la 2nde moitié du XVIIIe siècle

(Actif à Mantoue dans la 2nde moitié du XVIIIe siècle)

Nature morte avec un poisson, une gousse d'ail, un oignon et une coquille d'escargot ET Nature morte avec des olives, des châtaignes, des noix et des raisins secs

Peinture à l'encaustique sur panneau, 11 x 18,5 cm. chacun.  

  • PROVENANCE
  • BIBLIOGRAPHIE
  • EXPOSITIONS
  • DESCRIPTION

Fig. 1

Fig. 2

BIBLIOGRAPHIE


- Patricia Consigli Valente, Nature morte del Seicento e del Settecento, Parma, 1987, p. 162-163, reprod.;
- Mauro Natale - Alessandro Morandotti, « La natura morta in Lombardia », La Natura morta in Italia, 2 vol., Milan, 1989, vol. I, p. 213, fig. 246;
- Véronique Damian, Une nouvelle contribution sur la nature morte lombarde: deux inédits. Une collection de natures mortes, Paris, Galerie Canesso, 2002, p. 34-35.

DESCRIPTION


Signé et daté sur chacun des versos : « Joseph Artioli Centensis Encausto pingebat / Mantua 1785 ».

Natif de Cento, Artioli a travaillé à Mantoue, où il opéra principalement comme portraitiste pour l'aristocratie locale. Il fut parmi les promoteurs les plus actifs de l'Accademia degli encausti fondée en 1784, par le marquis Giuseppe Bianchi. Avec ce procédé de la peinture à la cire (encausto) il a fait des décors dans différents palais de Mantoue. Ce revival pour une technique qui fut celle des peintures romaines nouvellement découvertes à Pompéi, donne lieu à toute une série de débats et de publications -aussi bien en France qu'en Italie- sur cette technique désormais disparue. C'est à Parme, en 1787, que Dom Vincenzo Requeno publie ses Saggi sul ristabilimento dell'antica arte de Greci e Romani pittori, véritable plaidoyer pour la redécouverte de ces procédés à la cire.

Les deux natures mortes d'Artioli montrent que cette technique trouva une nouvelle faveur auprès des artistes. Signées et datées 1785 au verso, nos deux petits tableaux offrent un double témoignage : celui sur l'artiste dont nous connaissons si mal l'œuvre et, celui sur les résultats picturaux d'un tel retour aux sources, culturellement important. Le choix d'une composition organisée en compartiment, sur deux niveaux, très lisible et d'une grande sobriété, se calque sur les résultats de la peinture romaine. Le rendu, quasi photographique, est obtenu au moyen de couleurs monochromes, qui vont, du gris aux bruns, excepté le vert des olives.

Nous sommes loin, dans le champ de la nature morte lombarde, des tables surchargées des intérieurs de cuisine de Bartolomeo Arbotori (1594-1676) ou de Evaristo Baschenis (1617-1677) mais, pas très éloigné de la sensibilité de Giacomo Ceruti (1698-1767) qui donne plus d'importance au seul motif qu'à l'atmosphère d'un lieu. Cette sensibilité ira encore se développant avec la modernité comme le démontre l'œuvre d'un artiste comme Filippo De Pisis (1896-1956).