Gregorio Preti (Taverna, 1603 - Rome, 1672)
(Taverna, 1603 - Rome, 1672)
Le Retour du fils prodigueHuile sur toile. 103 x 74 cm.
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PROVENANCE
Marquis de Santa Cruz, qui donna le tableau -avec l’attribution à Ribera- à son chirurgien français Firmin Recurt (attaché à sa personne pendant 15 ans) pour le remercier de ses bons services ; Collection Firmin Recurt (en 1855, Firmin Recurt a obtenu le titre de chevalier de l’Ordre de Charles III de la reine Isabelle II) ; par descendance, sa fille, Anita Recurt de Tomero, à la Colle-sur-Loup ; elle vend le tableau en 1945, France, collection particulière.
BIBLIOGRAPHIE
Inédit.
DESCRIPTION
Gregorio Preti est le frère aîné de Mattia, l’un des plus importants peintres napolitain du XVIIe siècle. Il a fait la majeure partie de sa carrière à Rome. Riccardo Lattuada a rendu notre tableau à Gregorio Preti car il y voit ici, par la savante utilisation du clair obscur qui se répercute aussi sur le fond, une illustration de la Manfrediana Methodus romaine dont Gregorio était un adepte et un diffuseur.
La mise en page en gros plan, sur deux niveaux différents, accentue l’humilité du fils, de retour auprès de son père, dont il sollicite le pardon.
En effet, le thème illustre l’une des paraboles de Jésus, racontée dans l’Evangile selon saint Luc (15 :11-32), où l’on voit le père se réjouir de ce retour alors que son frère ne comprendra pas la raison d’une joie si festive, expression du pardon de son père.
Riccardo Lattuada place notre tableau vers 1630-35, il s’agit donc d’une œuvre de la jeunesse de Gregorio Preti, alors que les modes de l’un et l’autre frère s’influencent encore. Il compare notre Le Retour du fils prodigue avec L’Héraclite et Démocrite (conservé à Catanzaro, Amministrazione Provinciale), autant pour des raisons stylistiques que pour les attitudes des personnages.
Une composition presque similaire, aussi pour les dimensions (aujourd’hui conservée à la galleria dell’Accademia de Venise), a été attribuée à Domenico Fetti (1589-1623) par Eduard A. Safarik1. Sous le même numéro de catalogue, un dessin, rappelle encore qu’une autre version se trouvait dans la collection du comte Humprecht Jan Czernin à Prague, déjà avant 1669.
Note :
1- Eduard A. Safarik (avec la collaboration de Gabriello Milantoni), Fetti, Milan, 1990, p. 315, n° A136.